Avant/Après : Comment évaluer honnêtement un blanchiment ?
Un blanchiment crédible se juge avec des mesures et un cadre reproductible, pas au ressenti d’une photo flatteuse. L’objectif est simple : isoler l’effet de la chimie (oxydation des chromogènes) de tout ce qui peut tromper l’œil—éclairage, balance des blancs, angle de prise de vue, déshydratation de l’émail.
Pour documenter correctement, il faut des points de comparaison constants : même appareil, même distance, même lumière (température de couleur stable), même ouverture, même position des lèvres et des dents. Les clichés “après” pris immédiatement à la fin d’une séance peuvent surévaluer le gain à cause d’une déshydratation transitoire ; on ajoute donc un temps standardisé (ex. 24–48 h) avant de conclure. Ensuite, on complète la photo par une mesure objective : nuancier VITA (différence en pas de teinte) ou ΔE colorimétrique. Ces indicateurs ne sont pas parfaits, mais ils réduisent l’ambiguïté et permettent de suivre l’évolution dans le temps.
L’objectivité impose également d’indiquer le protocole (agent, concentration, pH, durée et fréquence d’application) et les effets ressentis (sensibilité, irritation). Sans ces données, l’interprétation des images reste fragile. La non-contradiction rappelle qu’on ne peut revendiquer “résultats durables” avec des comparaisons prises dans des conditions différentes ou sans point de contrôle à distance. Enfin, on accepte qu’il existe plusieurs trajectoires valides : certains obtiennent un gain rapide puis un plateau, d’autres progressent plus lentement selon leur exposition aux chromogènes (café, thé, tabac) et leur hygiène.