Sensibilité dentaire et blanchiment : comprendre, prévenir, gérer.

La sensibilité n’est pas un “effet mystérieux” du blanchiment mais la conséquence prévisible d’un ensemble de facteurs : perméabilité dentinaire, pH de la formule, concentration de l’agent oxydant, durée et répétition des applications, et contact éventuel avec la gencive. En termes d’objectivité, trois leviers gouvernent donc l’expérience utilisateur : ce que l’on applique, combien de temps on l’applique, et dans quelles conditions orales on l’applique. Le rasoir d’Occam suffit à expliquer l’essentiel : plus l’exposition est intense ou acide, plus le risque de sensibilité transitoire augmente.

Comprendre le mécanisme aide à agir rationnellement. Les variations de fluides dans les tubuli dentinaires stimulent les fibres nerveuses ; une élévation de température ou un milieu acide peut amplifier ce phénomène. D’où l’intérêt, avant toute cure, de stabiliser l’hygiène (brossage doux au fluor deux fois par jour), de traiter une éventuelle gingivite ou récession, et d’écarter les causes concurrentes de douleur comme une carie, une fracture ou un bruxisme actif. La non-contradiction impose ici de le rappeler : on ne “corrige” pas une pathologie avec un cosmétique ; on la diagnostique puis on la soigne.

La prévention repose sur des choix de formulation et de protocole. Les produits proches du neutre et les temps d’application bornés réduisent l’irritation pulpaire et gingivale ; fractionner les séances, espacer les jours d’usage, éviter les boissons acides avant et après l’application, et appliquer un dentifrice désensibilisant (nitrate de potassium, fluorures, arginine) en amont et en aval limitent encore le risque. Si une gêne apparaît, la réponse proportionnée est d’interrompre ou d’espacer, puis de reprendre à fréquence réduite ; si la douleur persiste ou s’intensifie, l’escalade raisonnable est la consultation dentaire.

Dans ce cadre, l’approche Clarté se positionne comme une première intention cohérente pour les colorations extrinsèques du quotidien. Les bandes au PAP, formulées sans peroxyde et à pH proche du neutre, misent sur une oxydation efficace avec des temps courts et un contact limité avec les tissus mous. Ce n’est ni une promesse d’invulnérabilité ni une solution à toutes les indications, mais une manière de maximiser le rapport résultat/confort lorsque la situation est adaptée. Les attentes réalistes sont simples : une amélioration mesurable et progressive, un entretien par retouches plutôt que des cures prolongées, et la liberté d’escalader vers des options encadrées en cabinet si l’indication le justifie.

Au final, gérer la sensibilité relève moins d’un “truc” que d’une méthode : diagnostiquer ce qui peut l’expliquer, choisir une chimie et un pH compatibles avec ses objectifs, respecter des durées raisonnables, et mesurer le résultat sans se laisser distraire par des accessoires qui n’apportent pas de gain démontré. Entre prudence clinique et efficacité cosmétique, la voie médiane existe ; elle commence par des choix sobres et vérifiables.