Blanchiment dentaire : 8 idées reçues.
On entend tout et son contraire sur le blanchiment dentaire. Pour un lecteur au début du parcours : voici une mise au point claire qui répond aux objections les plus fréquentes, sans jargon inutile.
« Le blanchiment abîme l’émail »
L’émail n’est pas “décapé” par principe ; les agents blanchissants agissent en oxydant des pigments. Ce qui change la donne, ce sont la chimie, le pH et le temps de contact. Des formules proches du neutre, sur des durées maîtrisées, limitent la déminéralisation transitoire. L’abrasivité vient surtout d’un brossage trop dur ou d’un dentifrice agressif, pas du blanchiment bien conduit.
« Ça fait mal à tout le monde »
La sensibilité post-application est possible mais variable. Elle dépend de la perméabilité dentinaire, du protocole et de l’hygiène associée. Une approche graduelle — séances courtes, espacement en cas d’inconfort, dentifrice à la nano-hydroxyapatite pour stabiliser la surface — réduit nettement la gêne. Si la douleur persiste, on arrête et on consulte : un cosmétique ne corrige pas une carie ou une fissure.
« Les LED, c’est indispensable »
La lumière n’est pas le moteur du blanchiment : l’agent chimique et le temps de contact expliquent l’essentiel. Les LED peuvent donner une impression immédiate en photo, mais sans agent adapté, l’effet ne tient pas. Mieux vaut une chimie pertinente et un protocole simple qu’un accessoire spectaculaire.
« Sur moi ça ne marche pas »
Tout dépend du type de taches. Les colorations extrinsèques du quotidien (café, thé, tabac) répondent bien aux traitements à domicile corrects ; les dyschromies intrinsèques (traumatismes, dents non vitales, fluorose) relèvent du cabinet. Avant de conclure à l’échec, vérifiez l’indication et la constance d’usage ; si le résultat plafonne, on change de stratégie plutôt que d’augmenter la dose.
« Les photos avant/après sont truquées »
Une comparaison crédible se fait à lumière, distance et réglages constants, avec une évaluation décalée de 24–48 h pour éviter l’effet “craie” lié à la déshydratation. Demandez le protocole utilisé, pas seulement des images flatteuses. Une amélioration réelle reste visible dans les mêmes conditions de prise de vue.
« Les couronnes et composites vont blanchir aussi »
Non. Les restaurations ne changent pas de teinte. On blanchit d’abord l’émail naturel, puis on ajuste au besoin la couleur des composites visibles une fois la teinte stabilisée. Anticiper ce point évite l’effet « damier » et des attentes irréalistes.
« C’est trop cher pour ce que ça fait »
Le coût dépend surtout du cadre : cabinet pour un coup d’accélérateur sur des indications spécifiques, ou domicile pour traiter des taches courantes à budget maîtrisé. Les minutes par séance et la simplicité de mise en œuvre déterminent aussi l’adhésion… et donc le résultat. Un protocole court et reproductible offre souvent le meilleur retour sur investissement au quotidien.
« Les résultats ne durent pas »
Le blanchiment n’immunise pas contre le café ou le thé. La durabilité reflète l’exposition aux pigments et l’hygiène. Une routine sobre : rinçage après boissons colorées, dentifrice au N-HA pour lisser et protéger, retouches ponctuelles plutôt que cures longues, maintient l’éclat sans surtraiter.
Et Clarté dans tout ça ?
Si votre enjeu est d’éclaircir des taches de vie réelle sans complexifier vos journées, les bandes Clarté au PAP, formulées sans peroxyde et à pH proche du neutre, visent un gain mesurable en sessions courtes avec une bonne tolérance. Ce n’est pas la solution à tout, les cas intrinsèques restent du ressort du cabinet, mais c’est une première étape rationnelle pour beaucoup d’utilisateurs, avec un entretien simple au N-HA pour stabiliser la surface.