LED, lampes bleues et gadgets : mythe, effet placebo ou vrai plus ?
Depuis une quinzaine d’années, les dispositifs lumineux ont envahi le marché du blanchiment dentaire. Lampes bleues en cabinet, kits LED à domicile, “activateurs” portatifs : l’argument est simple, la lumière accélérerait l’action des agents blanchissants. Mais qu’en disent réellement les données scientifiques ?
Le principe affiché
La lumière bleue, souvent comprise entre 400 et 500 nm, serait censée catalyser l’action oxydante des agents comme le peroxyde d’hydrogène ou le PAP. L’idée est séduisante : plus d’efficacité en moins de temps, avec un protocole identique.
Ce que disent les études
Les essais cliniques comparatifs sont nuancés. La plupart des méta-analyses montrent que la lumière n’apporte pas de gain significatif de teintes quand le produit utilisé est correctement formulé et appliqué. En revanche, certains travaux indiquent un effet transitoire : une impression de blancheur renforcée juste après la séance, mais qui s’estompe rapidement.
Effets secondaires et risques
L’exposition à une lampe LED est généralement sûre, mais certains dispositifs génèrent une élévation de température locale, source potentielle de sensibilité. Les agences de régulation rappellent que la lumière seule ne blanchit pas : elle ne fait que, dans le meilleur des cas, potentialiser légèrement l’action chimique.
Le marketing face à la science
Le succès commercial des “kits LED” repose davantage sur l’image technologique que sur un bénéfice mesurable. Pour les patients, le véritable déterminant du résultat reste la molécule active (peroxyde, carbamide, PAP), sa concentration, le temps de contact et le respect des protocoles.
En résumé : les LED et lampes bleues donnent un vernis high-tech séduisant, mais les preuves scientifiques montrent qu’elles n’ajoutent que peu, voire pas, d’efficacité réelle par rapport au seul agent blanchissant.