PAP vs peroxydes : le vrai comparatif scientifique.
(efficacité, tolérance, coût, temps de contact)
Le blanchiment repose sur un principe unique : oxydation des chromogènes responsables des teintes jaunes/brunes. Trois variables gouvernent l’effet final : molécule active, concentration/pH, temps de contact. Tout le reste (gadget lumineux, storytelling) n’ajoute rien qui soit démontré de façon robuste. Examinons, sans dramatisation, PAP (acide phtalimidoperoxycaproïque) versus peroxyde d’hydrogène et peroxyde de carbamide.
1) Mécanismes d’action
Les peroxydes libèrent des radicaux oxydants qui cassent les liaisons conjuguées des pigments ; l’émail paraît plus clair par diminution de l’absorbance. Le PAP opère aussi par oxydation, mais via une chimie à pH plus proche du neutre dans nombre de formulations et sans libération d’eau oxygénée en bouche. En termes de parcimonie (rasoir d’Occam) : l’éclaircissement = agent oxydant × temps de contact, modulé par le pH et la capacité à rester en place.
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Peroxyde d’hydrogène (H₂O₂) : rapide, surtout à fortes concentrations (cabinet), mais plus d’irritation potentielle.
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Peroxyde de carbamide (CP) : libération lente de H₂O₂ ; utile sous gouttières pour des protocoles progressifs.
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PAP : oxydation sans peroxyde, souvent mieux tolérée dans les formulations à pH neutre, avec une cinétique efficace sur les taches extrinsèques (café/thé/tabac).
2) Efficacité mesurable
On évalue sérieusement un blanchiment en teintes VITA (écart de pas) ou en ΔE (différence colorimétrique). Les points clés :
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Cabinet (H₂O₂ concentré) : gain rapide (souvent en une à deux séances), effet visible immédiat ; maintenance souvent nécessaire.
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Domicile sous gouttières (CP) : gain progressif sur 7–14 jours, résultats solides et reproductibles si protocole suivi.
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PAP bien formulé : éclaircissement notable des jaunissements extrinsèques en sessions courtes ; pour des colorations profondes/intrinsèques (dyschromies, dents non vitales), le cabinet reste la référence.
Objectivité : il existe chevauchement des performances selon concentration, adhérence et qualité d’application. Aucune molécule n’est “magique” ; la rigueur d’usage explique une large part du résultat.
3) Tolérance et sécurité
La sensibilité post-blanchiment est multifactorielle (perméabilité dentinaire, chaleur, pH acide, durée excessive). On observe en tendance :
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H₂O₂ élevé : plus de sensibilité transitoire et de risque d’irritation gingivale, d’où l’intérêt d’un encadrement en cabinet.
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CP : meilleure tolérance, au prix d’un traitement plus long.
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PAP à pH quasi neutre : profil de sensibilité réduit rapporté dans les usages cosmétiques typiques, surtout sur temps courts et avec soins reminéralisants (fluor/calcium/phosphate) en accompagnement.
Principe de non-contradiction : on ne peut promettre “zéro sensibilité” pour tous ; on peut en revanche réduire la probabilité par formulation, protocole et sélection des indications.
4) Rapport coût/effort
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Cabinet : coût élevé, temps total court (séances concentrées), nécessité possible de retouches.
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Gouttières (CP) : coût intermédiaire, investissement quotidien en heures cumulées, bon ratio si l’adhérence est forte.
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PAP en bandes : coût maîtrisé, minutes par séance limitées, protocole simple → meilleure observance. Sur un axe “euros × minutes”, le PAP performant est souvent le plus efficient pour des taches extrinsèques banales.
5) Cas limites (quand escalader)
Le cosmétique — peroxyde faible, CP, PAP — atteint vite ses limites si la cause n’est pas superficielle : taches intrinsèques, fluorose, dentinogénèse imparfaite, dents non vitales, restaurations (qui ne blanchissent pas). Ici, diagnostic dentaire et solutions ciblées (blanchiment interne, micro-abrasion, facettes) priment. Occam : inutile d’empiler des cures cosmétiques si l’indication n’est pas la bonne.
6) Conclusion pratique + protocole d’entretien
Pour la majorité des colorations extrinsèques, la voie rationnelle est de commencer par un protocole simple, bien toléré, mesurable, puis d’escalader si besoin. C’est précisément la place de Clarté.
Positionnement Clarté (PAP sans peroxyde, pH proche du neutre). Les bandes Clarté visent une amélioration visible en sessions courtes, avec un confort d’usage supérieur à la moyenne des peroxydes équivalents et un coût global aligné avec un usage d’entretien. Pour rester factuel : l’utilisateur type avec taches de café/thé obtient un gain mesurable lorsqu’il suit le protocole (pose régulière, temps borné, hygiène adaptée), puis maintient par retouches ponctuelles plutôt que par cures intensives.
Entretien rationnel : hygiène régulière, réduction des chromogènes (café, thé, tabac) autour des séances, dentifrice fluoré, espacements raisonnables entre cures, et consultation si sensibilité persistante ou doute diagnostique.
Décision rapide
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Si vous voulez un coup d’accélérateur et acceptez un budget élevé et un risque de sensibilité : cabinet.
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Si vous privilégiez un protocole encadré et modulable, avec résultat progressif : gouttières (CP).
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Si votre objectif est un éclaircissement fiable des taches du quotidien, sans complexité et à coût maîtrisé : PAP en première intention, avec possibilité d’escalader ensuite si l’indication l’exige.
Note : cet article est informatif et ne remplace pas un diagnostic dentaire.